EN QUELQUES MOTS…

Malgré une facture de chauffage astronomique, vous avez froid dans votre maison? L’isolation thermique de votre logement est peut-être à revoir… IODE vous propose de faire un bilan grâce au pyromètre (ou thermomètre infrarouge).

Cet appareil vous permettra d’avoir un premier aperçu des lacunes de votre isolation, y compris les ponts thermiques.

Pour savoir comment louer cet appareil de mesure, c’est ici.

 

MANUEL D’UTILISATION

 

À quoi sert le pyromètre ?

L’appareil sert à mesurer à distance la température dans corps solide. Il affiche une valeur en degré Celsius ou en degré Fahrenheit (au choix).
Cette mesure permet de vérifier la qualité de l’isolation thermique d’un bâtiment, notamment par la détection des ponts thermiques.

Ce type de mesure fait partie du DPE (Diagnostique de Performance Energétique) créé par la RT 2005 (Réglementation Thermique) pour mesurer l’impact environnemental des biens immobiliers.

 

Faire la mesure

Mise en marche et mesure

Appuyer sur la gâchette du pistolet pour l’allumer. Un nouvel appui permet la mesure. Un fonctionnement en balayage est aussi possible, dans ce cas maintenir la gâchette appuyée. L’appareil indique alors en bas à gauche de l’écran soit la température maximale soit la température minimale (suivant le réglage).
La qualité de la mesure va dépendre de l’émissivité thermique du matériau mesuré. Dans la plupart des cas, le réglage par défaut à 0,95 convient parfaitement. Mais les métaux et les surfaces réfléchissantes ont une émissivité faible, un réglage de l’appareil est alors nécessaire. Une liste des émissivités de différents matériaux est présente à la fin du manuel de l’appareil.
Il faut aussi faire attention à ce que les points lumineux soient suffisamment éloignés l’un de l’autre (mais pas trop).

Conditions requises pour la mesure

Pour assurer la qualité des résultats dans le cas d’un test de l’isolation thermique d’un bâtiment, les professionnels font en sorte de faire les mesures en ayant une différence de température d’au moins 10°C entre l’intérieur et l’extérieur. La période optimale pour les diagnostiques commence en octobre pour finir en avril. En dehors de cette plage, une certaine qualité de mesure peut être assurée le matin tôt.

Analyser le résultat de la mesure

Les résultats s’analysent rapidement :
Si la température moyenne de la paroi est inférieure à la température de la pièce de plus de 3°C, un inconfort apparait pour les occupants de la pièce. Le matériau utilisé pour l’isolation de la paroi n’est pas suffisamment performant ou mal mise en œuvre.
Si certaines zones des parois ont une température plus faible que le reste, c’est un pont thermique.

Réglages de l’appareil

L’appareil a été réglé avec les valeurs  suivantes

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Grandeurs utiles

La conductivité thermique

La conductivité thermique est une grandeur intrinsèque à un matériau et qui permet de qualifier son comportement lors d’un transfert de chaleur. Elle est particulièrement utilisée dans le bâtiment pour classifier les matériaux en fonction de la qualité de l’isolation qu’ils permettront. Elle s’exprime en W.m⁻¹.K⁻¹.
Quelques valeurs:

Le coefficient de transfert thermique

Le coefficient de transfert thermique est une grandeur qui permet de mesurer la qualité d’un matériau isolant ou d’une installation. Elle s’exprime ainsi (définition wikipedia) :

avec
h – coefficient de transfert thermique, W/(m2K)
ΔQ – énergie transférée, J = W.s = kg.m2/s2
A – surface d’échange, m2
ΔT – différence de température de part et d’autre de la surface d’échange, K ou °C
Δt – intervalle de temps, s
C’est une grandeur couramment utilisée pour qualifier une habitation ou l’un de ses éléments, comme un ensemble fenêtre + encadrement.

 

L’isolation

L’isolation des bâtiments limite les déperditions de chaleur via les surfaces opaques. Il existe trois sortes d’isolations.

Par l’intérieur

L’isolant est placé sur la face intérieure des parois. C’est le plus courant en France du fait de la relative simplicité de mise en œuvre. Par contre elle pose de sérieux problèmes de ponts thermiques (voir chapitre correspondant) et ne permet pas de bénéficier de l’inertie thermique de la maçonnerie. Cette inertie assure une régulation intéressante en été car elle absorbera une partie de chaleur pendant la journée puis la restituera pendant la nuit.
De plus, la perméabilité à la vapeur d’eau du matériau isolant est souvent plus faible que celle de la structure porteuse et il en résulte que de l’humidité peut être stockée entre les deux puis former des champignons et dégrader l’isolant.

Par l’extérieur

La couche isolante recouvre l’extérieur du bâtiment. Les risques ponts thermiques sont diminués mais une mise en œuvre soignée est tout de même nécessaire. L’inertie thermique est dans ce cas là pleinement bénéfique au confort des occupants.
La réalisation de ce type d’isolation est plus complexe car la perméabilité à l’eau et aux intempéries doit être irréprochable sous peine d’une dégradation rapide du matériau.

Répartie

L’isolation n’est plus assuré par un élément extérieur à la structure porteuse mais directement par celle-ci. C’est une technique de construction qui très utilisé pour des maisons en paille, du fait des qualités thermiques de ce matériau.

Les matériaux

(En cours de construction…)

Source : HCOCONH / HCitemaison.frH (Hhttp://www.citemaison.fr/scripts/bibliotheque-materiaux.phpH)

 

Les ponts thermiques

Les ponts thermiques sont des « trous » dans l’isolation. Ils sont souvent localisés à la jonction entre plusieurs zones isolées : encadrements des fenêtres, liaison plancher/murs ou murs/plafond…
Ils sont problématiques dans le sens où ils provoquent une perte thermique pour l’habitation, donc une surconsommation des appareils de chauffage. Ils peuvent  de plus avoir pour effet de favoriser le développement localisé de champignon dû à la condensation. Une sensation d’inconfort peut aussi apparaître (ressenti d’un courant d’air dans une pièce fermée).

L’apparition de ponts thermiques est fortement liée à la manière dont a été mise en œuvre l’isolation de l’habitation.

Lors de la construction, il est relativement aisé d’éviter les ponts thermiques en respectant les règles suivantes :

  • Autant que possible, il faut que l’isolation soit continue.
  • Si une interruption ne peut être évitée, le matériau utilisé doit avoir une conductivité thermique très faible (remplacer le béton par de la brique par exemple).
  • La liaison entre les différents matériaux d’isolation doit être faite sans interruption ni décalage (la superposition est l’idéal).
  • La conception du bâtiment doit être faite de manière à éviter les angles aigus qui offriront une plus grande surface d’échange avec l’extérieur.

Lors d’une rénovation, la suppression des ponts thermiques est plus complexe surtout si l’aspect intérieur de l’habitation doit être préservé. Cependant quelques techniques peuvent être mises en œuvre.

Les fenêtres et leur encadrements

Ce sont en général les points noirs d’une bonne isolation. Trois points sont à valider avec attention lors du choix des fenêtres :

Le vitrage. Il existe plusieurs qualités de vitrage pas seulement limitée à la différence entre simple et double vitrage. Le tableau ci-dessous récapitule quelques valeurs de coefficient de transfert thermique.

(En cours de construction…)

Le choix de l’intercalaire entre les lames de verre peut être très important, en particulier pour le triple vitrage. Un simple intercalaire en aluminium non-isolé fera chuter les performances d’un vitrage alors qu’un intercalaire isolé (“warm-edge”) en garantira la tenue.

Le chassis. Les critères de choix sont le matériau et la géométrie.

(En cours de construction…)

Les joints entre les éléments. Ce sont eux qui vont assurer que la fenêtre est bien étanche à l’air et aux bruits quand elle est fermée. Il est préférable d’en avoir plusieurs, entre deux et trois. Il très important de veiller à ce qu’ils soient suffisamment compressés lors de la fermeture du battant et, si ce n’est pas le cas, les changer.

Enfin, il ne faut surtout pas négliger la mise en œuvre. Une fenêtre mal positionnée et dont l’étanchéité entre le châssis et les murs n’est correctement assurée perdra une grande partie de ses qualités d’isolation par transfert thermique linéique autour de l’encadrement.

Les éléments de jonction de la structure

Ce sont des ponts thermiques qui surviennent à la liaison entre deux surfaces de la structure du bati, comme la jonction entre les murs et le plancher. Ce sont des zones critiques car c’est là que sont souvent localisé les coupures dans l’isolation.

Lors de la construction d’une maison, il est aisé de d’éviter leur apparition en mettant en pratique quelques règles :

  • La géométrie du bâtiment doit être aussi simple que possible. Limiter au maximum les angles et les raccords dans l’enveloppe extérieure.
  • Une isolation par l’extérieur limite fortement les risques de pont thermique en raison de la continuité qu’elle permet.
  • Correctement mettre en œuvre l’isolation en veillant particulièrement à ne pas laisser de « trous » entre les différentes surfaces d’isolation.

 

RÉFÉRENCES

La thermographie infrarouge dans le bâtiment : Hhttp://www.ddmagazine.com/941-diagnostic-thermographique-infrarouge-couts-fonctionnement.html

Les clés de la maison écologique, François Leroux, Edition Terre Vivante.

L’isolation des maisons passives : Hhttp://www.lamaisonpassive.be/isolation-thermique

Formule pour le calcul des déperditions thermiques d’un bâtiment : http://www.thermexcel.com/french/ressourc/deperdit.htm

Pour estimer facilement la qualité des matériaux d’isolation : Hhttp://www.ideesmaison.com/Calculettes/Performances-thermiques-des-murs.html

Bibliothèque de matériau : Hhttp://www.citemaison.fr/scripts/bibliotheque-materiaux.php